Conseil en Gestion de Crise

gestion de crise Covid-19

Nouvelle déconvenue pour Santé Publique France dans la gestion de crise #covid-19

Etablissement public administratif sous tutelle du ministère chargé de la Santé, l’agence créée en mai 2016, après la déconvenue du printemps dernier sur la pénurie de masques dans le stock stratégique national de sécurité, s’illustre une nouvelle fois par son imprévoyance manifeste.

La communication de données épidémiologiques erronées

Censée renseigner le Ministre de la Santé et le gouvernement français sur l’évolution du risque épidémique, et constituer la source la plus fiable en matière de données épidémiologiques pour assoir des politiques de santé publique, BFMTV indique que les données communiquées par Santé Publique France depuis mi-octobre sont  incomplètes et sous-estimées  en raison d’un incident “informatique” qui résulterait de l'”énorme” volume de tests réalisés en ce moment. “Il y a eu un bouchon” au niveau de l’AP-HP, dont les serveurs centralisent les données envoyées par tous les laboratoires de France avant de les rediriger vers Santé publique France, “et donc nous n’avons pas reçu tous les tests transmis par l’AP-HP”, comme l’a expliqué un responsable de l’agence sanitaire au cours d’un point presse en ligne.

Le manque d’anticipation de Santé Publique France

Ainsi que mentionné sur son site Internet, Santé publique France a pour mission d’améliorer et de protéger la santé des populations et cette mission s’articule autour de trois axes majeurs : anticiper, comprendre et agir.

On ne peut s’abstenir de s’interroger sur la réelle capacité d’anticipation de Santé Publique France. Nul besoin d’être grand clerc pour prévoir depuis plusieurs mois déjà la montée en charge des tests pour atteindre des volumes massifs et déployer les infrastructures techniques et informatiques adaptées à la collecte et au reroutage de ces flux de données.

Un pilotage à vue ?

Citant Christine Campese, épidémiologiste, BFMTV indique que  ” l’incident est identifié depuis le 18 octobre, et qu’il implique une sous-estimation des indicateurs basés sur les données des tests biologiques que fournit l’agence sanitaire tous les jours (nombre de cas confirmés, taux d’incidence, etc.)

Ce qui impliquerait pour BFMTV qu’il “n’est pas possible d’interpréter les chiffres du dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire pour dire si le couvre-feu imposé dans plusieurs grandes métropoles le 17 octobre, puis le confinement commencent à se traduire par un ralentissement des nouvelles contaminations.

De là à dire que les autorités sanitaires font un pilotage à vue … ?