Conseil en Gestion de Crise

L’opérateur nucléaire mobilise une centaine de techniciens de la Force nationale d’intervention Orano et du Gie Intra pour une simulation de manœuvre de déblaiement post-séisme.

“On est sur un scénario où un séisme s’est produit sur le secteur gard rhodanien”, explique Régis Faure de la communication d’Orano à Marcoule. L’installation Melox est vraisemblablement endommagée. Il y a des voies d’accès qu’il faut dégager. Les équipes d’intervention se déploient sur le terrain, celui en l’occurrence du parking de la Compagnie nationale du Rhône (CNR) qui se situe face à Phénix.

Des tas de déchets inertes
Un décor sommairement chaotique a été reconstitué. Il y a un tas de déchets inertes qui vont de la cuve à fioul à la structure métallique en passant par la carcasse de voiture, le rack de tuyauterie tombé sur la route, un vieux scooter ou une poutre de bois. Des encombrants qui ont été préalablement dépollués. Les batteries ont été enlevées. Le chantier se déroule évidemment dans le respect des contraintes environnementales.

La seconde phase de l’intervention va consister en la découpe des encombrants. L’étape suivante se traduit par une approche du site pour pouvoir aller au cœur de l’usine, réaliser un diagnostic de son état réel et vérifier si la radioactivité est toujours bien confinée. “Pour cela on va se servir des drones, pas besoin d’envoyer des humains sur les toits pour inspecter”, explique Bejamin Chaneau qui fait partie de la Fina (Force d’intervention nationale Orano Framatome) en tant que chef de colonne.

C’est l’une des plus grosses opérations de ce type depuis une vingtaine d’années

Les machines télécommandées et équipées de caméras font largement l’affaire. L’humain n’intervient que lorsque le robot a permis de lever le doute via les images des caméras embarquées. Les manœuvres qui vont durer une semaine mobilisent une centaine d’opérateurs.

La mise en place de l’exercice a nécessité une quinzaine d’autorisations administratives pour entre autres, planter des antennes où faire voler les drones. “C’est l’une des plus grosses opérations de ce type depuis une vingtaine d’années”, explique François Paniez gestionnaire de crise Melox.

Des moyens logistiques colossaux
“C’est une mission de dégagement avec deux engins de travaux publics, télécommandés depuis un tank à huit roues de 54 tonnes servant de postes de pilotages blindés”, explique Julien Bleuze, directeur des opérations du groupe Intra qui est un consortium entre EDF, CEA et Orano.

Depuis leur cabine de conduite aux airs de capsule spatiale, Aurelien et Benoît les deux pilotes du mastodonte dirigent à distance les deux engins de travaux publics. De puissants moyens logistiques auquel s’ajoute un parc d’engins télécommandés (drones et robots truffés de caméras) qui permet à la Fina de tester ses capacités de déblaiement poste séisme, renforcé par les moyens téléopérés du GIE Intra.

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